Sunday, 4 October 2009

Salomon

Salomon essaya d’ouvrir la porte. Rien ne se produisit. Absolument rien, la poignée ne tourna pas, la clenche ne trembla pas, la porte en bois resta de marbre. Salomon tenta alors la porte d’à côté. Il eut à peine plus de succès, le panneau vibrant un peu sous ses coups répétés. Finalement, il se rabattit sur la dernière porte, appuyant de tout son poids sur le battant. Et là, surprise, la porte s’ouvrit sans le moindre accroc, et, emporté par son élan, Salomon perdit l’équilibre et chuta lourdement sur le sol carrelé de terre cuite rouge. Il se releva en pestant et en époussetant ses vêtements.

La pièce était assez petite, plutôt claire grâce aux deux portes-fenêtres sur les pignons. Elle donnait sur un jardin au fond duquel Salomon apercevait un portique pourvu d’anneaux et d’une balançoire dans un état proche du délabrement. Le jardin, lui, était en bon état, bien entretenu, avec un gazon d’un vert brillant, intense, qui semblait l’inviter à venir se rouler dedans. Des massifs de fleurs formaient des allées labyrinthiques sur les bords et un bassin rempli de poissons rouges gros comme le poing lançait des éclairs bleutés dans le soleil du matin. Le soleil d’onze heures décida Salomon. Après être resté un moment interdit à contempler ce jardin, il regarda autour de lui. La pièce dans laquelle il se tenait faisait office de débarras. Il y avait là une armoire à moitié ouverte où Salomon pouvait entrevoir des cirés et des bottes, des outils de jardin et des pots en terre. Il y avait aussi un vieil évier en pierre grossièrement taillée, un gros savon noir sur son rebord et une éponge toute sèche passablement salie.

Salomon sortit dans le jardin. En se retournant vers la maison, il put distinguer les fenêtres des pièces dont l’accès lui avait été interdit. Elles avaient toutes les volets tirés. En fait, la maison semblait vide, inhabitée. Non pas qu’elle parût abandonnée ou délabrée, juste dépeuplée, sans vie. Il s’approcha des volets fermés des pièces du rez-de-chaussée et essaya de les ouvrir de l’extérieur. Bien sûr ils étaient coincés et l’entreprise se révéla inutile.

Après avoir abandonné l’idée de pénétrer dans ces pièces, Salomon inspecta le jardin. Il n’y avait nul indice de la présence de ce qu’il cherchait, pas un endroit où la terre semblait avoir été fraichement remuée, pas un trou, pas de cachette secrète, rien. Décontenancé, il s’assit dans l’herbe et se mit à réfléchir en se rongeant l’ongle du pouce. Qu’est ce qu’il allait pouvoir faire ? Il ressortit la dernière note que lui avait donnée Ivan. Ça n’était pas un modèle de clarté.

206 rue des Azalées, tu trouveras !

***

Tout avait commencé un 28 Novembre. Ce jour là, Salomon devait retrouver son ami Ivan pour le café. Tout deux, ils étaient comme des frères. Leurs parents étaient des amis de longue date et leurs mères s’étaient retrouvées enceintes à quelques mois d’intervalle. Ils avaient pour ainsi dire grandi ensemble. Ils avaient été à la même école jusqu’au lycée, puis s’étaient inscrit à la même fac, bien que dans des instituts différents. Salomon étudiait la littérature et le cinéma tandis qu’Ivan s’était orienté vers les sciences politiques et le journalisme. A part pour les vacances, ils n’avaient vraiment été séparés qu’un an, lorsque Salomon partit en Suède sur les traces d’Ingmar Bergman pour écrire son mémoire. Depuis, ils habitaient la même ville et « faisaient leur vie », Ivan un peu mieux que Salomon. Quelques mois auparavant, en juin, le père d’Ivan était décédé, « des suites d’une longue maladie » comme on dit, mais qui s’était déclarée assez soudainement. Il l’avait vécue assez bien jusqu’à la dernière semaine où il avait dut être hospitalisé, sous perfusion constante de morphine, incontinent, se rongeant les ongles jusqu’au sang et transpirant comme s’il venait de courir un marathon. Sa mort avait été un soulagement pour sa femme et ses enfants, même si elle leur semblait injuste à tous.

Le 28 novembre donc, Salomon sonna à la porte et attendit qu’Ivan vienne lui ouvrir. Personne ne vint mais il entendit Ivan lui crier d’entrer, que c’était ouvert et qu’il était dans sa chambre. Salomon entra dans la maison, se dirigea vers la chambre d’Ivan et découvrit celui ci dans son lit. Il semblait en piteux état.

- Ne t’inquiètes pas, enfin pas trop, je n’ai rien de trop grave et tu peux approcher, je ne suis pas contagieux.

- Qu’est ce que tu as ?

- Une labyrinthite. C’est… une maladie de l’oreille interne, en gros c’est impressionnant mais pas trop grave si je me soigne bien, le truc c’est que ça peut durer plusieurs semaines.

- Waw, tu vas rester au lit tout ce temps ?

- Sans doute oui, au moins au début, et même après il faut que je fasse attention, ne pas conduire tout de suite, être vigilant tout le temps… bref, ça va être chiant ! C’est pour ça que j’ai besoin de toi.

- Ah ? Et que puis-je faire pour toi ?

- Regarde sur la tablette là-bas, la lettre ouverte. Je l’ai reçu aujourd’hui par la poste.

Salomon se dirigea vers la tablette. La lettre disait ceci :

Fils,

Je sais déjà que dans quelques mois (semaines ?) je vais mourir. J’y suis prêt. J’espère que ça ne sera pas trop dur pour ta mère et pour Liz. Je voudrais te laisser quelque chose. Mais je ne suis pas partisan de la simplicité, tu le sais. J’estime que tout ce que tu as, tu l’as acquis à la sueur de ton front, et je suis fier de toi en cela. Mon héritage (comme je hais ce mot !) ne doit pas t’être donné, tu dois le conquérir. Tu dois le mériter.

Pour commencer, va dans le grenier de la maison, au fond, derrière le chevalet de ta mère, sous un affreux napperon de Mamie Nadette, il y a un coffre. Tout ce qui est dedans t’appartient. Papa.

- Oui ? Et alors ? – reprit Salomon.

- Je ne peux pas me lever, je ne peux rien faire - soupira Ivan – Est-ce que tu peux y aller pour moi ?

- Ah ! Oui, bien sur.

Salomon était allé dans le grenier de la maison familiale, ce même grenier où ils avaient eux-mêmes passé beaucoup de temps, enfants, et même à leur adolescence quand Ivan l’habitait, « pour être indépendant ». Il avait trouvé, sous un napperon effectivement assez laid, une grosse valise de cuir marron, une valise à l’ancienne mode, qui s’ouvrait comme celle du Docteur Doxey dans Lucky Luke. Il s’était senti un peu désappointé en la soulevant, elle était plutôt légère, il craignait qu’Ivan se soit attendu à de trop grandes choses. Après avoir refusé le troisième café et le dixième sablé de la veuve, il était retourné auprès de son ami.

- Voilà, c’est tout ce que j’ai trouvé.

Salomon déposa la valise sur le lit, à côté d’Ivan. Il attendit en se rongeant l’ongle du pouce. Ivan ouvrit fébrilement la valise. Il en sortit divers objets sans grande valeur mais qui semblaient l’émouvoir beaucoup. Des vieux jouets, des vieux journaux. Et une lettre.

- Hé regarde Sal, les vieux Spirous de Papa ! et les Pilote ! et ses cahiers !

- Oui. Ils datent de quand ?

- Euh… 1967 le dernier Spirou et les cahiers du début des années soixante. Et… une lettre.

- Encore une lettre ? – s’était étonné Salomon

- Oui… tu sais, ça c’est tout à fait Papa. Toujours à jouer avec les autres. Ce serait trop facile sinon… Tu savais qu’il avait été animateur quand il était jeune ? Tous ses étés, entre 17 et 22 ans, il était parti en colo ou il avait travaillé en centre de loisir… il avait du en créer, des jeux… Il détestait la simplicité, toujours à dire « Fils ! Tout travail mérite salaire, mais tout salaire mérite travail ». Il disait que tu étais un branleur avec tes études de cinéma… désolé, hein ?

-

-

- Bon elle dit quoi cette lettre ?

Ivan avait lut la lettre. Elle conduisait vers un autre endroit en ville. Un nouveau sac, de nouveaux objets : montre ayant appartenu à la grand-mère d’Ivan, vieux encriers, collections de timbres… et l’opération s’était répétée, plusieurs fois. Ivan ne se remettant que doucement, Salomon faisait tous les voyages, récupérait tous les sacs, tous les objets, et toutes les lettres. Et finalement, cette dernière lettre :

206 rue des Azalées, tu trouveras !

Rue des Azalées, Salomon était toujours assis dans l’herbe, face à la maison. Il contemplait les volets fermés, les lézardes dans le tuffeau sous les charnières, la peinture écaillée. Il remarqua le mauvais état de la toiture. Il ne connaissait pas cette maison. Soudain, il se demanda pourquoi. Il avait pratiquement tout connu de la vie d’Ivan et de sa famille. Il savait où ils étaient partis en vacances et en quelle année, il savait quand Liz avait eu la varicelle et même que la mère d’Ivan détestait le concombre mais avait toujours une folle envie de cornichons quand elle était enceinte. Il se demanda pourquoi il ne connaissait pas cette maison, et pourquoi elle lui résistait. En se rongeant l’ongle du pouce, Salomon réfléchit plus encore. Il essayait de se mettre dans la peau du père d’Ivan. Qu’est ce qu’il aurait bien pu pouvoir faire ? Et pourquoi aussi peu d’informations ?

« Come on ! » se dit Salomon. « Si je suis là, c’est parce qu’Ivan a besoin de moi, il faut que je trouve quelque chose. Allez, Sal, creuse toi la cervelle. Je ne suis peut-être qu’un branleur mais je sais réfléchir, allez. Voyons, je suis le père d’Ivan, je veux jouer avec lui, et j’ai toute une maison à ma disposition… comment je procède…une lettre ? » Cela semblait plausible, vu le nombre de lettres qu’il avait écrites jusque là. Salomon se dirigea vers la boîte aux lettres, à l’entrée du jardin. Elle n’était pas vide. Mais il n’y avait pas de papier dedans. Juste une clef. Heureux comme un môme, Salomon retourna dans la pièce aux cirés qu’il avait traversée avant d’aller dans le jardin. Là, il trouva ce qu’il cherchait : un bout de fil de fer et un aimant. Avec ce stratagème trivial, il récupéra la clef. Un post-it y était collé :

« Ha, je savais que tu pouvais le faire. Continue »

Salomon regarda la clef en se demandant ce qu’elle pouvait ouvrir. C’était une assez petite clef, courte et légère, un peu comme celle qui ouvrait la porte de sa cuisine. Salomon retourna alors dans la maison, à la recherche d’une porte qui ressemblait à la porte de sa cuisine. Il se rendit compte que la première porte qui lui avait résisté correspondait fort bien à la description et que la clé rentrait parfaitement dans la serrure. Elle était fermée à double tour. Salomon tourna donc la clef deux fois et rentra dans ce qu’il s’avéra être une chambre d’amis. Les volets étant fermés, il y faisait aussi noir qu’en Enfer. Salomon attendit que ses yeux s’habituent à l’obscurité. Quand il y vit plus clair il s’aperçut que la pièce était pour le moins encombrée. On y avait entreposé des cartons, des affaires. Il y avait un seul lit, un lit simple, sur lequel reposait un vieux mannequin qui portait un costume assez chic quoiqu’un peu poussiéreux. Il y avait une lampe sur pied avec un abat-jour en macramé. Une armoire avec des vieux vêtements pliés. Salomon s’assit sur le lit et regarda autour de lui, il entreprit de chercher le prochain indice dans le carton le plus proche. Il y avait beaucoup d’objets enveloppés de papier journal. Découragé, Salomon se renversa sur le lit. En tournant la tête, il remarqua que ce qu’il avait pris pour un mouchoir dans la poche-poitrine du costume était en fait un morceau de papier. Avec un sourire, il l’attrapa et lut :

« Tu auras du tri à faire dans cette pièce. Ceci est mon costume de marié, tu en feras ce que tu voudras, mais je serais honoré si tu le portais, au moins la veste. Maintenant regarde dans le secrétaire près de la fenêtre, il y a un tiroir secret.»

Salomon trouva le secrétaire en tâtonnant parmi les piles de carton. Il commença par ouvrir la fenêtre et les volets pour faire un peu de lumière. Quand le soleil envahit la pièce, il resta un long moment à regarder la poussière jouer et tourbillonner dans le faisceau. En regardant ces volutes, son esprit se mit à vagabonder. Machinalement, il porta son pouce à sa bouche pour en ronger l’ongle mais il s’en empêcha en se rappelant de sa tâche. De toute façon, il n’y avait plus grand-chose à ronger. Le secrétaire. Salomon avait déjà vu pareil meuble, qui était assez prisé dans les films d’époque quand des femmes avaient un secret à dissimuler. Il réussi facilement à trouver le tiroir en question et en sortit une nouvelle clef. Une clef plate, moderne, comme celle d’une véranda.

Il avait presque peur que ça soit trop facile, mais non, cette clef-là ouvrait bien la deuxième porte du couloir. Là encore la pièce était très sombre. Il distingua quelques formes imprécises dans la pénombre et essaya d’atteindre les volets pour les ouvrir. Après avoir trébuché plusieurs fois, ce fut chose faite. Il découvrit une pièce de travail, avec armoire et bureau métallique, cartons remplis de classeurs et beaucoup de livres en tout genre : romans, dictionnaires, atlas. Salomon se demanda pourquoi le père d’Ivan avait un deuxième bureau dans cette maison qui lui était inconnue. De même que cette maison elle-même. Avait-il une double vie ?

Salomon ouvrit un à un tous les tiroirs. Dans le dernier, une énième lettre.

Bon, tu dois commencer à en avoir assez. J’avais pensé faire une lettre par pièce, mais tu auras bien l’occasion de visiter les autres pièces par toi-même. Et puis ce n’est pas évident de cacher une lettre dans les toilettes ! Va dans la chambre à l’étage (deuxième porte à gauche). Et ne m’en veux pas.

Intrigué, Salomon monta à l’étage, après avoir trouvé l’escalier, dissimulé derrière une lourde tenture rouge. Il y avait là plusieurs portes et Salomon, docilement, se dirigea vers la deuxième porte à gauche. Il entra dans la chambre, contourna le lit pour aller ouvrir les volets. La fenêtre donnait sur le jardin. Il était vraiment magnifique vu d’en haut avec son herbe brillante et ses fleurs aux couleurs éclatantes. Mais pourquoi le jardin était-il si bien entretenu alors que le reste de la maison était quasiment à l’abandon ? Il se retourna pour inspecter la chambre. Il eu alors un sentiment de déjà-vu. Etaient-ce les draps ? Les meubles ? L’odeur ? Quelque chose ici lui était familier. La lettre était simplement épinglée sur un oreiller. Salomon se demanda s’il devait la lire, puisqu’il semblait que c’était la dernière mais il se dit que c’était la dernière de cette maison et qu’elle pouvait très bien le mener ailleurs. Il la saisit fébrilement et lut.

Ivan, je te demande de me pardonner ce que je m’apprête à te dire. Je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt, mais je n’étais pas le seul impliqué. Maintenant c’est différent.

Soyons bref, Salomon est ton frère. Ton demi-frère. Il est mon fils.

Pétrifié, Salomon lâcha la lettre qui tomba au sol. Il s’assit sur le lit en regardant fixement le mur en face de lui. Tout ça ne faisait aucun sens. Aucun. Il avait déjà un père. Il reprit sa lecture.

Jusqu’à la fin de ma vie, j’ai eu une liaison, une aventure (quels mots affreux !) avec sa mère. Nous nous aimions réellement. Ce n’est pas que je n’aimais pas ta mère. Je n’ai simplement pas pu choisir. Je les aimais toutes les deux, de façon différente, mais vraiment. Je crois qu’elle aimait aussi réellement son mari, et je pense que c’est pour ça que lui ne sait rien, et qu’il n’a pas de raison de douter que Salomon soit son fils. Personne n’en a jamais rien su. Nous avions acheté cette maison tous les deux il y a une trentaine d’années, c’était parfait.

C’est à toi de voir ce qu’il va se passer maintenant. Tu peux tout dire à Salomon, tu peux aller voir sa mère, tu fais ce que tu veux de la maison, sache juste que ce ne fut pas un lieu malsain et glauque, mais vraiment un lieu d’amour.

Je t’aimerais toujours Ivan, et sache que de savoir que Salomon et toi avez été de si bons amis a été un bonheur immense pour moi.

Une fois encore, la lettre lui tomba des mains. Il lui sembla qu’il n’arrivait plus à réfléchir. Il y avait comme un grand vide autour de lui. Il se sentait complètement engourdi. Il ne pouvait penser à rien. Et tout à coup des pensées lui vinrent, à toute allure. Tout s’embrouillait dans sa tête. Des images, des sons, des souvenirs. Le père d’Ivan (son père ?) sur son lit d’hôpital. Son père qui lui tenait la main, une nuit pendant un orage. Le sourire discret de la mère d’Ivan quand elle offrait un café et un biscuit. L’odeur de sa maman quand elle venait lui dire bonne nuit, enfant. Il sursauta soudain. L’impression de déjà vu, c’était ça. Cette pièce avait l’odeur de sa mère. Elle était venue récemment. Ça expliquait pourquoi la maison semblait abandonnée mais que le jardin était parfait. Sa mère avait horreur du ménage mais ne supportait pas un jardin en friche. Les larmes aux yeux, Salomon porta à sa bouche l’ongle de son pouce droit. Et le rejeta rapidement. C’était une de ses habitudes. A lui, l’autre. Le père d’Ivan. Il se rappela ses doigts aux ongles plus que rongés à la fin, à l’hôpital. Il se demanda ce qu’il devait faire. Tout dire à Ivan ? A sa mère ? Ivan aurait du être à sa place à ce moment. C’était à lui que son père voulait tout raconter. Cela semblait malsain à Salomon de ne rien lui dire. C’était comme violer les volontés d’un mort. Salomon prit la lettre et courut chez Ivan.

Un mois plus tard, Ivan vendit la maison de la rue des Azalées. Il n’avait rien dit à sa mère et de toute façon il ne voulait pas de cette maison qui lui rappelait la face cachée de son père et qui ne lui était pas du tout familière. Il aurait eu l’impression de cautionner son adultère en faisant autrement. Il ne voulait pas juger son père sur ce qu’il avait fait mais il ne voulait pas non plus rentrer dans cet univers malsain de cachotteries et de manipulations. Il avait discuté de tout cela avec Salomon et sa mère. Elle avait beaucoup pleuré. Elle aurait voulu que Salomon ne sache rien. Salomon s’était énervé et avait quitté la maison. Il refusait d’adresser la parole à sa mère. Ivan quant à lui, lui avait proposé de lui laisser la maison, mais elle disait que sans lui, ça n’avait plus aucun intérêt. Ils allèrent ensemble faire le tri dans les affaires entreposées dans la maison. Ils en donnèrent une grande partie, il en garda quelques unes, dont la veste du costume de marié et elle en prit aussi une partie.

Salomon se demanda s’il devait changer son attitude envers Ivan. Il décida que non, puisqu’il n’avait pas la moindre envie de perdre son ami qu’il avait toujours considéré comme son frère.

1 comment:

Yob said...

Bonne nouvelle aussi ^o^
le style me plait, les descriptions, les détails, la narration, ...
Ca me fais un peu penser à du Rolling, bien, clair, et qui va à l'essentiel mais avec quelques petits détours agréables et croustillants ;^)